En cédant ses 51% des parts à l'état burkinabè au franc symbolique, le fond ismaélite Aga Khan a décidé de se désengager du capital de la compagnie nationale Air Burkina.
La cérémonie de signature du contrat de cession s'est déroulée le jeudi 11 mai 2017 au ministère burkinabè des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité Routière.
C'est en effet par lettre datée du 13 juin 2016 que le Groupe Aga Khan pour Développement Economique (AKFED) avait exprimé son souhait de se retirer de la gestion d'Air Burkina et céder ses parts à l'Etat à un (1) franc symbolique.
Aux dires de Mahmoud RAJAN, représentant d'AKFED, il s'agit d'un choix stratégique et volontaire du groupe qui veut réorienter ses activités vers d'autres secteurs. Il s'est plutôt félicité de la collaboration qui a prévalu entre l'Etat Burkinabè et le groupe.
Par le passé , le fond AGA KHAN s'était déjà retiré des compagnies Air Côte d'Ivoire, Air Ouganda et Air Mali, deux dernières qui en proie à des tensions de trésorerie mirent finalement la clé sous le paillasson.
Pour le ministre des transports SOULEYMANE SOULAMA, cette décision loin de susciter des inquiétudes légitimes quant au risque de rupture d'exploitation, est une aubaine pour le gouvernement burkinabè « à insuffler à Air Burkina un dynamisme nouveau, source de progrès ».
Avec une flotte composée de 2 Embraer E170 sous contrat de location, la compagnie AIR BURKINA n'a jamais pu être assez compétitive et rentable malgré les perfusions financières dont elle a bénéficié. Grande est la tâche qui attend la nouvelle équipe 100% burkinabé conduite par le nouveau Directeur Général BLAISE SANOU