Le gouvernement burkinabè et la Délégation aux activités aéronautiques nationales (DAAN) ont procédé, le vendredi 8 novembre 2013 à l'aéroport international de Ouagadougou, à la pose de la première pierre d'un nouveau terminal.
D'un coût total de 980 millions de francs CFA, ce nouveau terminal dédié aux vols spéciaux (pèlerinages et missions de paix de l'armée) permettra de prendra en compte la particularité et les besoins spécifiques de ce genre de vols, souvent sources de désagréments pour le trafic normal.
«Prévu sur une emprise de 2 000m2, le terminal comprend une aérogare classique avec hall d'enregistrement et hall d'embarquement de 560 m2 chacun, une salle polyvalente de 150 m2 qui peut servir à la préparation et à la coordination des opérations», telles sont les caractéristiques de l'infrastructure qui sera bientôt érigée sur le site de l'aéroport de Ouagadougou, déclinées par Moumouni Barro, délégué aux activités aéronautiques nationales.
Entièrement financée par la DAAN, cette infrastructure dont la pose de la première pierre a été effectuée par Mahama Zoungrana, ministre de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire, représentant le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, sera d'une grande utilité pour la communauté aéroportuaire.
«La concentration d'un important courant trafic convergeant vers une même une destination et sur une courte période (...) entraîne souvent de nombreuses tensions sur la disponibilité à bonne date, tant des aéronefs que des créneaux horaires pour la navigation aérienne», a ajouté le M. Barro, avant d'indiquer que «ces tensions se répercutent sur l'ensemble des structures en charge de l'organisation de cette opération (…) qui se trouvent confrontées à la complexité de la gestion des phénomènes de foule.»
Par conséquent, ce nouveau terminal qui verra le jour bientôt mettra fin aux angoisses et tracasseries liées à la conduite des vols spéciaux, à l'image du pèlerinage musulman. Les différentes surfaces dudit terminal, par leur modularité et flexibilité, peuvent traiter jusqu'à un millier de passagers, soit l'équivalent de deux gros porteurs. Dans l'édification de cette infrastructure aéroportuaire, des espaces seront également mis en place pour l'accueil et la gestion des éventuels accompagnants.
Le ministre en charge des Infrastructures et du Transport, Jean Bertin Ouédraogo, a souhaité que les travaux s'exécutent dans les règles de l'art pour que, dans les sept prochains mois (durée des travaux, Ndlr), le terminal soit une réalité.
Tout en remerciant l'Agence pour sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) section Burkina pour cette initiative salutaire, le ministre Ouédraogo dit avoir foi en ce terminal: «il permet non seulement de mettre l'aérogare pèlerins au standard d'aménagement actuel de notre espace aéroportuaire, mais surtout de donner un niveau de confort minimum à des passagers qui vont, les uns pour leur foi et les autres pour représenter et faire honneur à notre nation.»
Fasozine.com