Au Burkina Faso, les familles des victimes du crash du vol AH5017 d'Air Algérie ont rendu hommage aux victimes. Les travaux techniques de la construction de la stèle en mémoire de ces victimes ont été lancés. Les procédures judiciaires pour faire la lumière sur les circonstances du drame ont déjà commencé et les enquêtes sont en cours. Certains éléments de l'enquête font état de la fatigue des pilotes, de l'état de l'avion, et d'une modification du plan de vol. Mais l'enquête piétine car certaines collaborations judiciaires ne fonctionnent pas entre les pays concernés par ce crash.
Cette journée d'hommage aux victimes du crash du vol AH5017 d'air Algérie a été l'occasion pour les responsables d'association des familles des victimes de faire le point sur l'avancée de l'enquête. En plus de l'état de l'avion, plusieurs erreurs humaines ont été décelées selon Sandrine Tricot, présidente de l'association des familles des victimes françaises.
« Le MD83 était méconnu de l'aéroport de Ouagadougou, ce qui pose des vrais problèmes en terme d'identification d'un éventuel problème. Il y a eu un souci dans la transmission du plan de vol à l'aller et donc la tour de contrôle à penser qu'il n'y aurait pas de plan de vol pour le retour et donc ils en ont fourni un aux pilotes mais eux avaient déjà fait le leur. Donc ils ont dû rentrer au dernier moment un nouveau plan de vol. »
Des procédures ont été lancées dans plusieurs pays. Pour Halidou Ouedraogo, c'est un marathon judiciaire qui vient de commencer.
« Les victimes sont parties d'ici. Paris parce qu'il y a beaucoup de destinations vers la France, San Francisco parce que c'est là que l'avion a été conçu, qui a vieilli malheureusement. 20 ans de vol, c'est inacceptable. Madrid parce que l'équipage est de l'Espagne et Montréal parce qu'il y a aussi des victimes à ce niveau. »
Sandrine Tricot, président de l'association des parents des victimes françaises déplore le comportement de certains pays. Comportements tendant à faire piétiner l'enquête. « Les juges d'instruction françaises, ce qu'elles nous renvoient à nous, familles de victimes, c'est que les collaborations judiciaires avec l'Espagne, avec l'Algérie ne sont pas mises en œuvre et les empêchent de continuer leurs investigations. »
Les familles des victimes assurent suivre l'enquête et rester « vigilantes » pour éviter que d'autres familles se retrouvent dans cette situation à l'avenir.
RFI.fr