Seneweb : La 118 ème Assemblée générale de l'Association des Transporteurs aériens francophone se tient chez vous à Ouagadougou. Quelles sont vos attentes par rapport à cette rencontre ?
Mohamed Ghelala : Pour nous, l'ATAF est un champ de coopération que nous devons exploiter au maximum. C'est une association qui nous permet de nouer beaucoup de partenariats, que ce soit au niveau des services, de l'accompagnement technique ou de l'exploitation conjointe de certaines destinations .Par exemple, on qualifie nos mécaniciens sur Royal Air Maroc qui est membre de l'association, on se fait accompagner pour l'introduction de nouveaux avions par Britair. Il y'a également Air France consulting qui nous accompagne dans la mise à niveau. Nous avons aussi des accords de partenariat avec Tunisair, Aigles air, etc. Tous ces partenariats nous rapportent énormément.
Air Burkina a obtenu récemment la certification IOSA (IATA Operational Safety Audit), qui est un est prestigieux labels de qualité de sécurité et de sûreté sur le plan international. Quel est votre secret ?
MG : Pour aboutir à cette certification de la compagnie Air Burkina, il y a eu tout un programme de mise à niveau, de modernisation et de développement de la compagnie. Cela s'est opéré dès la privatisation de la compagnie Air Burkina et sa reprise par le Groupe Aga Khan. C'est la mise en œuvre de ce programme qui nous a permis d'avoir la certification IOSA. Nous avons également la certification EASA qui est une certification qu'ont les compagnies européennes.
L'aéroport de Ouagadougou est en chantier depuis près de deux ans. Est ce que cela n'est pas un handicap pour vous ?
MG : C'est un chantier qui a quand même duré plutôt que prévu. Nous, en tant qu'usagers comme d'ailleurs toutes les compagnies qui desservent le Burkina, avons été pénalisés. Çà fait partie des épreuves que toutes les compagnies sont appelées à traverser un jour ou l'autre. Mais nous espérons que le chantier va prendre fin incessamment comme le ministre des transports nous l'a assuré pour nous permettre d'avoir de meilleures conditions de travail.
Après près de deux ans de silence, une nouvelle compagnie vient de démarrer ses activités au Sénégal. Comment avez accueilli cette nouvelle ?
MG : Je pense qu'elle est la bienvenue .Car vous savez qu'il y a un déficit au niveau des capacités offertes par les compagnies de transport aérien dans la sous-région. De ce fait, notre souhait est qu'il naisse encore bien d'autres compagnies. Au niveau d'Air Burkina, nous militons pour la concurrence. Mais bien entendu il faut que cette concurrence soit saine et pas déloyale. Je souhaite donc que Sénégal Airlines se développe normalement et je suis sûr également qu'avec elle, nous allons pouvoir nouer un partenariat comme celui que nous avions de par le passé avec Air Sénégal.
Source : Seneweb.com